Déterminer ce qui contribue au succès et définir des indicateurs
Lancer un programme phare comme ASToN est en soi source d’incertitude. Le programme va-t-il fonctionner ? Parviendrons-nous à créer une communauté significative de pairs ou à amorcer un véritable changement sur le terrain ? Quels résultats minimaux pouvons-nous espérer ? Sans compter que la survenue d’événements comme l’épidémie de Covid-19 augmente considérablement l’incertitude et les perturbations. La mise en place du réseau implique de jongler entre mise à jour de notre cadre logique, écoute des demandes des villes de manière plus attentive et ajustement de nos plans en fonction de leurs besoins.
La définition de bons indicateurs permet d’évaluer en permanence si le réseau va dans la bonne direction. Il ne s’agira probablement pas d’un processus ponctuel et linéaire, les indicateurs devant être adaptés à la réalité du réseau au fur et à mesure de son évolution. Ces indicateurs peuvent être définis à différents niveaux : le réseau, la ville, le projet.
Notre approche et nos méthodes
• Choix et révision des indicateurs : Déterminer ce qui contribue au succès et définir des indicateurs. Les adapter en fonction de l’évolution du réseau et déterminer une fréquence de révision.
• Un espace pour suivre les indicateurs : Imaginer un espace permettant de suivre facilement la progression des activités du réseau en fonction d’une série d’indicateurs pertinents. L’un des documents clés d’ASToN (2019-2022) est un cadre logique qui définit des indicateurs pour l’ensemble du travail fourni localement par les villes, nous permettant d’apprendre en tant que réseau, de consolider et de partager nos connaissances et d’échanger davantage sur nos résultats.
Enseignements tirés d’ASToN (2019-2022)
• Mettre en place des indicateurs en gardant à l’esprit leur finalité. À quoi voulez-vous que l’avenir ressemble ? Il convient de mettre en place des indicateurs internes calibrés sur les meilleurs résultats que l’on peut attendre du programme et les utiliser pour vérifier les progrès réalisés. Dès le début d’ASToN, nous avons défini deux séries d’indicateurs de résultats : a) On estimerait que le programme est un échec si les choses suivantes se produisaient… b) On célébrerait le succès du programme si les choses suivantes se produisaient…
• Assurer le suivi de risques émergents. Suite à l’apparition du Covid-19, nous avons ébauché un cadre d’analyse des risques qui nous a permis de nous adapter à la conjoncture incertaine dans laquelle nous nous trouvions et à suivre de près la situation sur le terrain.
• Accepter de ne pas obtenir certains des résultats escomptés. Par exemple, nous n’avons malheureusement pas atteint notre objectif sur l’inclusion des genres. L’environnement technologique de la plupart des pays participants n’a pas permis de satisfaire notre vision sur l’égalité des sexes. Nous nous sommes attachés toutefois à ne laisser personne en marge là où nous pouvions intervenir (sessions de formation ASToN, réunions, conférences, etc.).
• Instaurer un rythme évolutif pour établir de bons indicateurs de réussite. Dans certains cas, les villes ne seront pas en mesure d’agir selon les indicateurs établis en début de projet, et certains de ces indicateurs élaborés au début du projet peuvent ne plus être pertinents par la suite. Il convient d’adopter un rythme de révision des indicateurs qui soit suffisamment réactif pour faire face aux évolutions du réseau et à la direction qu’il prend.
• Actualiser sa compréhension de ce qui contribue au succès du réseau en fonction de son évolution. Une fois la mise en oeuvre amorcée, certains objectifs définis au lancement du réseau et certains résultats qui étaient alors attendus vont évoluer.