ÉTUDE DE CAS ASToN (2019-2022) : L’événement inaugural à Kampala (Ouganda), 23-25 octobre 2019
Pour marquer le lancement d’ASToN, les membres du réseau se sont rencontrés à Kampala en octobre 2019. Les villes étaient représentées par les responsables techniques des équipes municipales et un membre élu ou le maire.
Nous avons conçu un événement sur trois jours pour marquer le lancement du réseau et laisser du temps et de l’espace aux villes pour qu’elles commencent à faire connaissance. Nous voulions commencer à construire un lieu sécurisant qui encouragerait le partage des réussites et des défis à venir. Pour ce faire, nous avons adopté le type d’engagement et d’honnêteté que nous espérions que chacun apporterait aux interactions ASToN.
Le programme était le suivant :
• Jour 1 : Lancement. Tous les maires ont signé une charte, et une photo officielle a été prise pour immortaliser le moment. Chaque ville s’est présentée à l’aide d’une carte géante sur laquelle on pouvait se tenir debout, et chaque participant a ensuite fait part aux autres de ce qui l’enthousiasmait le plus. La journée s’est clôturée par un cocktail auquel d’autres membres de l’équipe de la ville de Kampala se sont joints.
• Jour 2 : Apprentissage. Après une présentation de la méthode ASToN, chaque ville a fait découvrir aux autres membres du réseau une « pépite » qu’elle possédait. Afin de mieux nous connaître, nous avons cherché à savoir qui, dans le groupe, était un optimiste ou un pessimiste en matière de technologie. Nous nous sommes ensuite rendus à Kampala pour découvrir certains des projets numériques phares de la ville.
• Jour 3 : Vision et prochaines étapes. Nous avons réalisé un exercice de visualisation collectif pour que chacun se connecte personnellement à ce qu’il attendait d’ASToN et à la façon dont le réseau pourrait influencer sa carrière et sa vie dans sa ville. Nous avons dessiné des affiches représentant l’avenir que chaque ville voulait bâtir grâce à sa participation au programme ASToN et avons « découvert » les affiches des autres villes. L’événement s’est terminé par une cérémonie de clôture et un petit discours de notre hôte, le maire de la ville de Kampala. Organiser le lancement d’un réseau représente un investissement considérable en temps et en ressources, mais le retour est largement bénéfique si l’on en juge par la qualité des liens qui se nouent lors de ce type d’événement et la compréhension mutuelle qui s’instaure entre les participants. Tous les moments, qu’il s’agisse des temps libres ou des sessions organisées, sont importants. Les pauses café, les dîners, le fait de déambuler dans les allées… sont autant d’instants précieux qui ont permis aux participants de mieux se connaître. Le temps passé ensemble en tant que réseau est une priorité pour tous. Nous avons été stupéfaits de constater le nombre de personnes ayant mis leur participation au lancement au rang de leurs priorités, et qui continuent à le faire avec les réunions du réseau ASToN. Cela prouve à quel point les individus estiment les relations interpersonnelles et reconnaissent leurs apports. ASToN exige une « safe place », un lieu sécurisant, ce qui prend du temps. Lors de l’événement d’inauguration, les villes ont cherché à montrer le meilleur d’elles-mêmes et une certaine compétitivité a pu même être ressentie. Un phénomène normal pour une première rencontre. Depuis, nous sommes parvenus à les persuader de partager davantage leurs problèmes et leurs défis, et à donner une vision plus nuancée de leur ville. Ce n’est qu’en créant un lieu de rencontre où des valeurs comme la sécurité, l’ouverture et l’honnêteté priment, que ce soit en présentiel ou en ligne, que ce type de partage devient possible. Mais un tel processus demande du temps.