Élaboration de l’étude de référence et identification des besoins des villes
La seconde étape consiste à s’assurer que le réseau que vous mettez en place répond à de réels besoins. Cela suppose de comprendre les objectifs et les aspirations des villes concernées, de connaître les niveaux actuels de maturité numérique tant de la ville que du territoire concerné au sens large, et de déterminer les lacunes ou les besoins sur lesquels le réseau peut apporter son soutien. Chaque ville doit identifier un défi à relever ou un problème à résoudre afin de décider quelles activités elle devra mener en tant que membre du réseau.
Notre approche et nos méthodes
• Élaboration d’une étude de référence :
– Portée : Rédiger des questions claires pour l’étude de référence. Quelle est la vision du groupe sur le thème de travail ? Qu’est-ce qui rassemble et différencie les membres du groupe et sur quels éléments doit-on se baser pour mesurer les progrès ?
– Collecte des données : Utiliser les réponses obtenues lors du processus de sélection des candidats et des entretiens additionnels avec les représentants et les principales parties prenantes de chaque ville pour collecter les informations permettant de répondre aux questions clés. Dans le cas d’ASToN, ces questions étaient notamment les suivantes : quelle est la maturité numérique de la ville (compétences, pouvoir d’achat, culture de l’expérimentation, capacité à concevoir/maintenir la technologie) et quelle est celle du territoire (par exemple, le nombre de startups, le taux de pénétration de la téléphonie mobile, etc.) ?
– Analyse et synthèse : Analyser les résultats provenant de la collecte des données et synthétiser les besoins des villes : à quel niveau leurs besoins sont-ils similaires ? En quoi diffèrent-ils ?
– Identification d’un défi pour la ville. Aider chaque ville à identifier un défi qui lui est propre sur lequel elle souhaite travailler pendant toute la durée du programme.
Enseignements tirés d’ASToN(2019-2022)
• Se concentrer sur les membres du réseau et sur les perspectives uniques de chaque ville.
• Réussir à s’accorder sur l’étude de référence peut être un processus de longue haleine. En prenant URBACT comme référence, nous avions d’abord prévu que le travail sur l’étude de référence et la phase d’engagement se feraient sur six mois. Mais nous avons très vite réalisé que cette durée n’était pas suffisante, et ce pour plusieurs raisons : la distance géographique entre les différentes villes nous a contraints à prendre plus de temps pour effectuer les visites. De plus, les processus consistant à rédiger l’étude de référence et à s’accorder – aussi bien au sein du Secrétariat qu’avec les villes – sur les valeurs et les principes fondamentaux du réseau ont nécessité plusieurs échanges et discussions.
• La visite des villes constitue une véritable opportunité. Bien plus qu’un simple moment d’exploration, la visite des villes a permis à chaque équipe locale de se consolider. Cela a aussi permis à la ville concernée de rassembler les parties prenantes existantes et nouvelles, pour entendre et faire converger différentes opinions autour du défi, et de réaliser certains exercices clés à même garantir le succès de l’équipe, comme un pré-mortem.
