Les données et la capacité à les exploiter sont essentielles
Les principaux défis auxquels les autorités locales peuvent être confrontées sont la création de bases de données urbaines, la cartographie et le recensement des données, l’urbanisation des systèmes d’information (SI). Un autre aspect qui nécessitera que les autorités locales renforcent leurs capacités consiste à savoir dans quelle mesure les données et les cartes sont à jour, pertinentes par rapport au contexte et valides (ou fraîcheur des données). Des informations trop anciennes ne seront pas d’une grande utilité pour la prise de décision, et peuvent en fait conduire à de mauvaises décisions à court et à long terme. Au contraire, les cartes produites sur la base des expériences quotidiennes de la population peuvent servir de support au dialogue et à la coordination des actions.
Afin d’utiliser des données actualisées, les autorités locales doivent s’assurer qu’elles disposent d’un ensemble d’outils appropriés pour gérer les services urbains numériques. Cet ensemble d’outils n’a pas besoin d’être acheté à un prix exorbitant, en particulier pour les autorités locales qui commencent à adopter le numérique. En fait, comme le montrent des projets de cartographie, tels que celui effectué dans le bidon- ville de Kibera à Nairobi, Kenya, qui a utilisé Open Street Maps, il a été démontré que les autorités locales peuvent utiliser des logiciels SIG en open source pour soutenir les exercices de cartographie et de collecte de données, en appliquant un formatage universel. Cela devra également être combiné avec des protocoles de communication appropriés pour la base d’utilisateurs en question. Les citoyens des villes du Sud sont plus facilement joignables par SMS que par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne, et les projets et engagements de collecte de données doivent tenir compte de ces différences.
Il est essentiel que les systèmes conçus et mis en œuvre pour une autorité locale le soient en tenant compte de l’échelle. Il s’agit notamment de s’assurer que les systèmes qui traitent et stockent les données sont résistants et fonctionnent à l’échelle attendue. Cela est particulièrement important pour permettre aux ministères de passer entièrement à la gestion d’un bureau numérique et de transférer leurs processus internes sur des systèmes numériques. Pour ce faire, il peut être nécessaire de recourir à des services sur le cloud sécurisés fournis par des tiers afin d’éviter une dépendance à l’égard de l’infrastructure physique locale.