Semaine des partenaires ASToN à Bizerte: l’énergie ASToN nous stimule !
ASToN est un réseau de 11 villes qui travaillent ensemble pour devenir plus durables et inclusives grâce à l’utilisation des technologies numériques. Grâce à une combinaison d’activités locales et en réseau, nous visons à créer un réseau solide de villes africaines qui se soutiennent et apprennent les unes des autres, à renforcer la capacité des équipes locales à utiliser en toute confiance les outils et les technologies numériques et à partager les résultats et les enseignements d’ASToN.
La vie du réseau est rythmée par les réunions de tous les partenaires. Lors de ces événements, nous organisons des activités interactives, en utilisant des approches et des techniques d’apprentissage pratique pour garantir l’engagement et la compréhension des informations et des outils fournis. Ce sont également des occasions pour les villes de se rencontrer, d’apprendre à se connaître et de créer des opportunités au-delà du projet ASToN.
En mai 2022, les partenaires des villes ASToN se sont réunis à Bizerte (Tunisie) pour une semaine condensée de partage et d’apprentissage, 10 des 11 villes ASToN ayant participé à l’événement. Ce fut un plaisir de se retrouver en personne pour discuter et partager notre travail ainsi que pour approfondir nos relations.
Maintenant que tout le monde est rentré chez soi, retournant à sa vie quotidienne, il est temps de réfléchir à certains éléments clés de cette semaine que nous avons passée ensemble.
1. Les réunions en personne donnent un élan à notre travail
En tant que réseau international, la plupart de notre travail et de nos interactions se font en ligne, ce qui rend les réunions en personne encore plus spéciales.
Nous le disons souvent et cela s’est confirmé une fois de plus : les rencontres en personne sont extraordinaires. La motivation des groupes locaux d’ASToN n’est plus à démontrer, mais il y a parfois des obstacles et des difficultés qui peuvent ralentir la dynamique locale. Ces rencontres à l’échelle du réseau nous permettent de reprendre des forces, de partager nos expériences et de nous inspirer. Elles impulsent une nouvelle énergie au réseau, nous rappelant pourquoi nous sommes là.
Nous aimons commencer chaque journée par un exercice d’échauffement pour briser la glace entre les participant.e.s, canaliser les énergies de la journée à venir et préparer les esprits. C’est aussi un moment privilégié pour les villes, où toutes les délégations se mélangent et se préparent à travailler ensemble.
2. L’expérimentation peut prendre différentes formes et c’est une source d’inspiration !
Cette semaine réunissant tous les partenaires s’est déroulée pendant la phase EXPERIMENT d’ASToN. L’expérimentation est un moment clé d’ASToN au cours duquel les villes s’engagent dans une expérience pratique d’apprentissage et d’adaptation. Les villes identifient et testent l’élément le plus risqué de leur plan d’action local. Cela leur permet de réviser leur projet et de l’améliorer avant de passer à la mise en œuvre. Ce travail est local et chaque expérimentation est spécifique au contexte et aux plans de la ville.
Lors de cet événement, nous avons voulu insister sur l’opportunité d’apprentissage et la variété des formes que peut prendre l’expérimentation. Pour ce faire, nous avons dédié la première matinée à l’expérimentation avec deux exercices : “Réflexion sur l’expérimentation” et “La promenade dans la galerie de l’expérimentation”.
Au cours du premier exercice, les délégations ont été guidées dans une réflexion sur leur expérimentation, en se concentrant sur leurs plus grandes incertitudes au départ, leur plus grand apprentissage, leur défi, ce dont elles sont fières et ce qu’elles espèrent retenir de l’expérimentation. Les membres de chaque ville ont discuté de leurs réflexions et ont ensuite intégré leurs apprentissages dans le canevas d’expérimentation qu’iels avaient préparé avant la réunion. L’exercice a favorisé l’expérimentation individuelle et collective et a rappelé à chacun.e qu’il ne s’agit pas d’un chemin droit et facile: se tromper et rencontrer des difficultés fait partie du processus et il faut l’accepter !
Au cours du deuxième exercice, les villes ont présenté leur canevas d’expérimentation et ont sollicité l’avis de leurs pairs. Elles ont dû présenter leur travail aux autres villes qui ont commenté. Cela leur a permis d’avoir de nouvelles idées de solutions, de construire une intelligence collective et d’échanger leurs propres bonnes pratiques. Les participant.e.s ont également pu constater à quel point le processus d’expérimentation est diversifié.
3. L’importance d’une vision à long terme et d’outils adéquats
Au fur et à mesure que le projet avance, les villes s’inquiètent de ce qui se passera après ASToN. Elles manifestent des ambitions à long terme et demandent des méthodes et des outils qui pourraient leur permettre de tirer le meilleur parti d’ASToN après sa fin.
L’objectif du projet est de permettre aux villes d’élaborer un plan d’action local qui résume leur vision et les moyens de la mettre en œuvre. Il répond aux enjeux de pérennité et de mise à l’échelle de leur projet. Les villes ont rédigé ce PAL avant de commencer leur expérimentation. Nous avons organisé un exercice en forme de bocal pour réfléchir à ce que serait le PAL idéal. Le design du “fishbowl” a pour but de permettre aux personnes du cercle intérieur de partager facilement leurs expériences tout en discutant entre elles, de manière informelle, en faisant tomber les barrières entre les groupes comme on peut le trouver dans un panel. Cette session s’est conclue par l’affirmation que les PAL doivent bénéficier d’un soutien politique, être informés des enseignements de l’expérimentation et être suffisamment complets pour attirer les bailleurs de fonds (grâce à des indicateurs solides, par exemple).
En effet, alors que nous nous tournons vers l’avenir pour nos plans d’action locaux, nous savons qu’il est extrêmement important pour toutes les villes de réfléchir à la manière dont elles vont financer ces plans ! Pour aider à la réflexion, nous avons invité deux intervenant.e.s : Marcus Mayr, coordinateur du Fonds de développement urbain et municipal de la Banque africaine de développement et Abi Freeman, cofondatrice de Brink et notre experte principale pour le programme ASToN. Toustes deux ont présenté les moyens dont disposent les villes pour rechercher des financements.
4. Des méthodes et des outils continueront d’exister après ASToN
Au cours du projet, nous avons essayé de distiller des méthodes et des outils aux villes, ASToN étant également un projet de renforcement des capacités. À Bizerte, les villes ont manifesté un intérêt plus large pour la capitalisation de ce qu’elles font et de ce qu’elles apprennent afin de s’assurer que cela perdure après ASToN. Nous avons profité des différentes sessions pour leur présenter des outils et des processus sur :
• la réflexion sur la communication et la manière d’élaborer leurs stratégies de communication
• la tenue de conversations ouvertes mais structurées, en grand groupe, qui permettent à chacun de s’exprimer et d’être pris en compte
• donner et recevoir des informations en retour d’une manière utile et efficace.
L’une des priorités du réseau est de fournir des méthodes et des outils pour renforcer le pouvoir des autorités locales à atteindre leurs objectifs. Ces processus de travail, nous l’espérons, pourront trouver d’autres applications qu’ASToN.
5. S’amuser et apprendre des autres cultures
Une partie importante de ce réseau est aussi son aspect humain. La richesse d’un réseau africain multi-pays est qu’il comprend de nombreuses cultures, coutumes et traditions différentes.
Nous saisissons toujours l’occasion d’une réunion de tous les partenaires pour être exposés à la culture du pays hôte et en apprendre davantage à son sujet. À Bizerte, nous avons eu la chance de visiter la ville, d’assister à une présentation sur l’histoire de Bizerte et de goûter à de nombreuses spécialités locales. Ces moments, plus informels et en dehors de notre champ d’action, aident à construire des liens forts entre les villes ASToN.
Après cette expérience extraordinaire, nous nous sentons considéré.e.s et prêt.e.s à passer à l’étape suivante de notre travail. Comme le projet touche à sa fin, nous voulons travailler plus dur pour capturer ce que nous faisons et le partager avec d’autres praticien.e.s de la ville ! Restez à l’écoute, la suite arrive vite !
